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Elrond savait tout des runes de toute sorte. Ce jour-là, il examina les épées qu’ils avaient emportées du repaire des trolls, et il dit : “Elles n’ont pas été fabriquées par les trolls. Ce sont des épées anciennes, très anciennes, des Hauts Elfes de l’ouest, ma famille. Elles furent forgées à Gondolin pour les guerres des Gobelins. Elles doivent venir d’un trésor de dragon ou d’un butin de gobelin, car cette ville fut détruite il y a des siècles par les dragons et les gobelins. Cette épée, Thorin, les runes la nomment Orcrist, le Fendoir à Gobelins dans l’ancienne langue de Gondolin ; c’était une lame fameuse.” »
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l existe deux versions des runes gondoliniques, une écriture script et une cursive. Élaborée par Tolkien entre 1920 et 1930, cette écriture devait être en usage dans la cité de Gondolin et servir principalement à écrire le noldorin. Il s’agissait du seul système d’écriture proprement runique inventé par Tolkien lorsque celui-ci entreprit de rédiger le Hobbit. Il est donc probable qu’à cette époque Tolkien considérait que les runes inscrites sur les épées Orcrist et Glamdring étaient de variété gondolinique.
Dans le texte « De Tuor et de sa venue à Gondolin », il est mentionné que Tuor portait une lance lors de sa venue à Vinyamar et que sur celle-ci était gravé son nom « en runes elfiques du Nord ». C’est la seule occurrence de cette expression dans les textes publiés de Tolkien. Il semble s’agir d’une variété de runes différente des cirth de Doriath. Il n’est pas impossible que Tolkien se soit souvenu des runes gondoliniques et ait envisagé de les réutiliser au profit des Sindar d’Hithlum ou des Elfes de Nevrast, bien qu’aucun autre écrit ne vienne étayer cette hypothèse.
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