Dates | ? AA - 587 1A |
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Race | Elfes |
Groupe | Noldor |
Signification | Le roux bien fait (sindarin) |
En vieil anglais | Dægred Winsterhand |
Autres noms | Nelyafinwë, Maitimo, Russandol |
Surnom | Le Grand |
Père | Fëanor |
Mère | Nerdanel |
Frères et sœurs | Maglor, Celegorm, Caranthir, Curufin, Amrod, Amras |
« Maedhros accomplit des exploits d’une hardiesse insurpassable, et les Orques fuyaient à son approche ; car depuis le tourment qu’il avait enduré sur le Thangorodrim, son esprit brûlait en lui comme une flamme blanche, et il était tel un être revenu d’entre les morts. » — Le Silmarillion — Quenta Silmarillion — Chapitre 18
aedhros le long était le fils aîné de Fëanor et de Nerdanel. Il possédait, fait rare parmi les Noldor, la chevelure brun-roux de son grand-père maternel Mahtan, ce qui lui valut son epessë (surnom) Russandol. Aux côtés de ses frères et de son père, il prêta le Serment de Fëanor et suivit son père en Terre du Milieu. Peu de temps après le retour des Noldor, Maedhros fut capturé par Morgoth, qui l'enchaîna par le poignet droit sur le flanc de l'un des sommets du Thangorodrim. Il resta là des années entières jusqu'à ce que la bravoure de son grand ami Fingon, aidé par l'aigle Thorondor, ne le libère. Toutefois, Fingon dut pour cela lui trancher le poignet droit. Maedhros combattit dès lors avec l'épée dans la main gauche.
aedhros et ses suivants s'installèrent par la suite au Beleriand de l'est, au cœur d'une région de collines, où Maedhros bâtit sa capitale-forteresse sur la plus élevée d'entre elles : Himring. La région prit alors le nom de Marche de Maedhros. Il resta là plus de quatre cents ans et même les hordes d'Orques qui déferlèrent sur le Beleriand lors de la bataille de Dagor Bragollach ne purent prendre la forteresse d'Himring.
près les exploits de Beren et Lúthien, Maedhros pensa que le moment était bien choisi pour lancer une attaque contre Morgoth. Il réunit autant de forces qu'il put au sein de l'Union de Maedhros : Elfes, Nains et Hommes. Toutefois, la mauvaise réputation qu'avaient acquise les Fils de Fëanor poussa Elu Thingol à n'envoyer aucune armée. La bataille qui s'ensuivit fut finalement une défaite retentissante pour les Noldor, du fait de la trahison des Orientais. Maedhros dut, comme ses frères, fuir vers le sud.
outefois, leur Serment tenait encore les Fils de Fëanor, aussi attaquèrent-ils souvent les possesseurs successifs du Silmaril de Beren et Lúthien. Ils fondirent sur Doriath pour le reprendre à Dior, sans succès. Ils retentèrent leur chance aux Havres des Bouches du Sirion, sans plus de réussite. À la fin du Premier Âge, seuls Maedhros et Maglor avaient survécu. Après la chute de Morgoth, Eönwë, le héraut de Manwë, récupéra les deux derniers Silmarils qui se trouvaient encore sur sa Couronne de Fer. Si Maglor était d'avis d'abandonner leur Serment, Maedhros ne voulait pas le trahir et il finit par convaincre son frère. Les deux Noldor s'introduisirent discrètement dans le camp d'Eönwë et volèrent les Silmarils, en prenant un chacun ; mais les actes néfastes qu'avaient commis Fëanor et ses fils leur avaient retiré tout droit à la possession des Silmarils. Ceux-ci brûlèrent les mains de Maglor et de Maedhros. Celui-ci, fou de douleur, se jeta dans une crevasse avec le Silmaril.
ans les Contes Perdus, le nom de Maidros fut tout d'abord donné au père de Bruithwir, lui-même père de Fëanor (Le Vol de Melko et l'Assombrissement de Valinor). Le nom devint rapidement celui d'un des fils de Fëanor, qualifié de « principal » mais pas nécessairement l'aîné, dans des esquisses pour le Conte de Gilfanon. L'histoire de sa capture, de sa torture et de sa mutilation par Melko est déjà présente, quoique son sauvetage par Fingon reste absent. Son Union pour préparer la bataille des Larmes Innombrables apparaît aussi, sans être nommée. Il fait partie des trois fils de Fëanor, avec Curufin et Damrod (= Amrod), qui survivent à l'invasion de Doriath et la guerre contre Dior, mais rien n'est dit de son destin ultérieur.
aidros fait une apparition dans le lai inachevé intitulé La Fuite des Noldoli, où il est dit de lui que son >« ardeur brûlait plus vive encor / que la flamme de son père, / que le courroux de Fëanor ». Le Lai de Leithian mentionne la libération de Maidros par Fingon (v. 1659), élément qui apparaît en fait dans l'Esquisse de la Mythologie, datée d'entre 1926 et 1930, où l'histoire définitive du fils aîné de Fëanor est déjà quasiment scellée, avec la différence notable qu'après la capture de Morgoth, seul son frère Maglor dérobe un Silmaril. Lui-même se voit confier l'important rôle de briser les Silmarils à la fin des temps pour que Yavanna puisse faire renaître les Deux Arbres. L'histoire finale, avec Maidros persuadant son frère de dérober les deux derniers Silmarils pour se suicider ensuite en se jetant dans une crevasse finira par émerger dans la Quenta Noldorinwa de 1930. Dans les listes de noms en vieil anglais associées à ce texte, Maidros est appelé Dægred Winsterhand (littéralement « aube » et « gaucher »). Dans les Étymologies, Maidros est dit être l'anglicisation de Maidhros, qui signifie « éclat pâle ».
'histoire du fils aîné de Fëanor était désormais fixée, mais l'orthographe de son nom resta fluctuante dans l'esprit de Tolkien. L'essai tardif The Shibboleth of Fëanor apporte quelques éléments supplémentaires sur Maedros, notamment le fait que sa chevelure était rousse, d'où son surnom de Russandol. Une note écrite par Tolkien à l'intérieur de l'un de ses exemplaires du Retour du Roi indique en outre que Maedros était semble-t-il célibataire. Une nouvelle signification du nom supplante celle donnée dans les Étymologies : voir la note linguistique pour plus de détails.
Maedhros | |
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Langue | sindarin |
Signification | Le roux bien fait Le nom Maedhros reprend des éléments de deux noms quenya du personnage : la première partie vient de son nom maternel, Maitimo (s. maed « bien fait », dans le sens « ayant une apparence et des proportions plaisantes ») tandis que la seconde provient de son epessë (surnom) Russandol (s. ross « roux »). |
Référence | HoMe XII, p. 366 |
Maitimo | |
Langue | quenya |
Signification | « Bien formé » |
Annotations | Du quenya maitë « bien fait, aux belles formes » et du suffixe agentif -mo. |
Référence(s) | HoMe XII, p. 353 ; VT 41, p. 10 |
Nelyafinwë | |
Langue | quenya |
Signification | « Troisième Finwë » |
Annotations | Du quenya nelya « troisième » et Finwë, le prénom partagé par son père et son grand-père. Il est en effet le troisième Finwë après Finwë lui-même et Fëanor, aussi appelé Curufinwë. |
Référence(s) | HoMe XII, p. 352 ; VT 42, p. 25 |
Russandol | |
Langue | quenya |
Signification | « Tête cuivrée » |
Annotations | Du quenya russe « chevelure rousse » et -ndol « tête ». |
Référence(s) | HoMe XII, p. 353, 366 ; VT 41, p. 10 |